Il est temps de faire un peu la poussière sur le blog pour faire un bilan de 2022. C’est la première année que je me plie à l’exercice, car c’est la première année que j’en éprouve le besoin, donc j’espère que vous me pardonnerez le bazar que cet article va être : on va parler de beaucoup de choses différentes.

Une année d’écriture bien remplie

Une publication obtenue

Fin 2021, j’ai annoncé qu’en 2022, je souhaitais me professionnaliser, et que j’allais tout faire pour obtenir une publication. Après énormément de temps investi, je peux conclure que j’y suis parvenu ! En décembre 2023 devrait paraître ma première nouvelle acceptée chez les Editions Flatland dans le cadre de l’anthologie Horizon perpétuel 2022 sur le thème de l’Enfance.

La nouvelle s’intitule Article 1er et s’intéresse au traitement institutionnel de l’enfance dans les années à venir. Le texte nécessitera pas mal de retravail, mais j’en suis fière ! C’est un premier pas, chez un éditeur exigeant, et je suis très excitée de travailler avec Léo Dhayer. Je pense progresser beaucoup à son contact.

4 nouvelles écrites

La publication fait suite à l’écriture de nombreuses nouvelles. En effet, sur les nouvelles soumises en 2022, Article 1er est la seule qui a été retenue. Auparavant, j’ai reçu 5 refus pour divers textes :

  • Panacée, écrite en 2021 pour l’appel à textes Isekai des éditions Projets Sillex et que vous pouvez lire dans la partie Publications. C’est le premier refus que j’ai essuyé, et sans nul doute le plus douloureux, tant je rêvais de bosser avec cet éditeur. Même s’il n’a pas été retenu, le texte a plu, et j’ai reçu des retours enthousiastes de la part de l’éditeur et des quelques lecteurs qui l’ont découvert sur Wattpad.
  • Nous voulons rester ce que nous sommes, écrite en 2021 pour l’appel à textes Invention et jeu de pouvoir chez Oneiroi. Une nouvelle steampunk que j’ai pris énormément de plaisir à écrire.
  • Comme une bille sur du marbre, soumise au concours de l’Ecole d’écriture de Cécile Duquenne sur le thème du temps. C’est une nouvelle fantastique très personnelle qui parle de burnout. Si j’ai le courage, je la retravaillerai un jour pour l’étoffer, mais j’ai de plus en plus de mal à revenir sur mes textes déjà écrits.
  • Derniers jours sur Terre, ma première nouvelle de science fiction, écrite pour le prix Alain le Bussy. Une nouvelle oubliable mais qui a eu le mérite de me donner le courage de me lancer dans un genre qui m’effrayait beaucoup.
  • Une patte à la fois, une nouvelle de fantasy écrite pour l’appel à textes de l’association Imagin’arches sur le thème Créatures. Encore une nouvelle que j’aimerais réécrire, et qui donnera peut être lieu à un roman dans le futur.

J’ai aussi commencé trois nouvelles que je n’ai pas menées à leur terme.

Ce bilan peut paraître peu, mais sur six mois passés dessus, je trouve que c’est un excellent résultat, surtout avec un temps plein à côté. Multiplier les textes m’a vraiment permis de progresser. Lorsque je relis aujourd’hui mes textes du début, je les trouve médiocres, alors que j’estimais déjà à l’époque avoir un bon niveau. J’ai aussi enfin obtenu la satisfaction de terminer des textes, de pouvoir y mettre un point final. Pour une activité aussi chronophage et au long cours que l’écriture, c’est important de pouvoir fêter des victoires régulières.

Une novella pratiquement terminée

La deuxième partie de l’année a été consacrée à une novella qui m’a bieeeen pris la tête. Six mois, 3 réécritures pour finir sur un texte de 120k sec dont je viens de recevoir les retours enthousiastes de mes bêta lecteurs. J’ai lu un bouquin qui m’a bouleversée (à découvrir dans mon bilan lecture plus bas !), et j’ai vraiment changé mon approche de l’écriture à partir de là. Mes bêta lecteurs m’ont confirmé que ma plume a évolué, et j’en suis profondément heureuse.

Cette novella de science-fiction post-apocalyptique est surtout un prétexte pour raconter une histoire d’amour sur fond de mémoire défaillante. Je dois m’occuper des dernières corrections, et je la soumettrai d’ici fin janvier aux éditions 1115 et à l’Atalante.

Cette novella marque un autre tournant dans mon écriture : j’ai écrit ce dont j’avais vraiment envie sans me demander comment ça serait reçu. J’ai de gros problèmes d’auto-censure sur mes textes. A force de lire des bouquins superbement écrits et assez sérieux, j’ai tendance à vouloir à tout prix leur ressembler, alors qu’au fond de moi, survit une midinette en pâmoison sur les histoires d’amour (mais qui peine à trouver son bonheur parce qu’elle est exigeante la dame). Cette novella est un premier pas vers des thèmes qui me ressemblent plus. On va tâcher de poursuivre dans cette voie en 2023 !

Un début de roman abandonné mais jubilatoire

En mai, j’ai aussi passé quinze jours sur le début de Bora, un roman Young adult qui me traine en tête depuis mon adolescence. En moins de quinze jours, j’ai écrit près de 20 000 mots, dont je ne ferai jamais rien, mais quel plaisir d’écrire sans se prendre la tête ! On en revient au paragraphe précédent, c’est une des premières fois que je me suis libérée cette année sur ce que j’écrivais, et ça m’a fait un bien fou.

Un jour, je me consacrerai peut-être à ce projet, mais en attendant, il m’a fait du bien. Ecrire sans but à une époque où je me mettais beaucoup la pression sur mes autres textes, ça a été libérateur !

Et pour 2023 ?

En 2023, je vais poursuivre dans la voie que j’ai ouverte. J’ai deux projets de nouvelles pour l’appel à textes Démarche ou crève de Projets Sillex sur la fantasy administrative, et par la suite, j’aimerais repartir sur du format long et me frotter à un roman. Je commence à me sentir à l’étroit dans les textes courts pour développer mes personnages comme je le souhaite. Mais me connaissant, je risque de changer d’avis 15 fois d’ici à ce que j’y arrive, alors surprise !

Une année de belles découvertes littéraires

En 2022, j’ai lu 107 livres sur tous les formats. Il y a eu quelques déconvenues, mais la majorité a été de belles découvertes.

Mon plus gros coup de cœur

Si je devais ne choisir qu’une seule lecture en 2022, celle qui m’a bouleversée, celle qui a remis en perspective toutes mes années d’écriture et de lecture, qui m’a émue aux larmes à plus d’une reprise, ce serait L’intégrale 1 du Rêve du démiurge de Francis Berthelot. Jamais je n’avais lu de style qui me parlait autant, jamais je n’avais eu un coup de foudre aussi violent et évident. Ça fait des mois que j’ai un article en brouillon pour parler de cette œuvre, mais mes mots sont bien ternes en comparaison de l’impact que ce bouquin a eu sur moi.

Couverture de l’intégrale 1 du Rêve du démiurge de Francis Berthelot chez Dystopia et Le Belial

Le rêve du démiurge, ce sont 9 romans indépendants mais qui se répondent, qui commencent sur du fantastique très légers pour plonger peu à peu dans un Imaginaire de plus en plus affirmé. Les deux autres intégrales m’attendent, mais je les garde pour les savourer. Vous ne trouverez pas de grande aventure ici, simplement des tourments individuels qui se rencontrent, s’apprivoisent, se blessent. Mais c’est si bien écrit, les personnages sont tellement vivants… Bref, je manque de mots.

Si vous voulez découvrir cette oeuvre, le premier tome est offert en numérique sur le site des éditions Dystopia.

D’autres excellentes lectures

2022 a aussi été remplie d’excellentes autres lectures.

J’ai relu les novellas Journal d’un Assassynth de Martha Wells, et j’ai adoré parcourir ce monde aux côtés de l’attachant Assassynth.

J’ai enfin fini Emissaire des morts d’Adam-Troy Castro. J’ai beaucoup aimé cette procureur dans l’espace.

Mes vrais enfants de Jo Walton m’a émue.

Solo Leveling de Chugong a parlé à la fan d’invocations en moi. Je l’ai trouvé jouissif !

Le serpent tome 1, La maison des jeux de Claire North m’a enchantée.

Montés d’Isabelle Bauthian continue à me convaincre que cette autrice est une grande plume à suivre.

Un pays de fantômes de Margaret Killjoy était une magnifique découverte de l’anarchie.

Meute de Karine Rennberg m’a également beaucoup émue et fait beaucoup de bien.

L’importance de ton regard m’a démontré toute la maîtrise de Lionel Davoust.

A la pointe de l’épée d’Ellen Kushner m’a entrainé dans une histoire de capes et d’épées aux personnages époustouflants.

Capitale du Nord et Capitale du Sud de Guillaume Chamanadjian et Claire Duvivier m’ont fascinée.

Elisabeta et L’ombre dans la pluie m’ont permis de découvrir le travail de la talentueuse Rozenn Illiano (et bordel quels écrins magnifiques ces bouquins !).

Crimes surnaturels, Chaudron de Bruyère m’a confirmé que j’aimais beaucoup le travail de Pauline Sidre et qu’il fallait que je continue à la suivre !

Une année de jeu de rôle

En 2022, j’ai poursuivi le jeu de rôle avec mes merveilleux camarades. Nous avons maintenu le rythme d’une séance par semaine, le vendredi soir, quitte à faire des séances de rattrapage pour les semaines où quelqu’un avait un empêchement. Ouaip, je crois qu’on est accros.

Cette année, notre équipe a obtenu un domaine, mon personnage s’est mariée, elle a vendu son âme à un diable. On a aussi commencé de nouveaux personnages dans une nouvelle ambiance (mais toujours sur Pathfinder) avec lesquels je m’éclate tout autant. Après la sorcière de l’hiver arrogante, je joue une drow inquisitrice spécialisée en convocation.

Cette année, nous avons aussi mis en place un double rendez-vous annuel pour des weekends de jeu de rôle en physique, dans l’immense maison ardéchoise d’une de nos joueuses. J’y ai fait un court scénario en tant que MJ (perfectible) en mai, puis nous avons vécu une belle aventure avec notre MJ habituel en novembre. Rendez-vous est déjà pris en mai l’année prochaine pour un nouveau scénario de ma patte. J’ai tellement hâte !

Une année d’amitiés et de rencontres

Je ne vais pas m’étendre outre mesure, mais comme ce billet a aussi vocation à me permettre de me souvenir où j’étais dans quelques années, je vais en toucher deux mots. En 2022, j’ai été entourée de belles amitiés. Mon groupe de jeu de rôle, mes potes juste de l’autre côté de la frontière, les copains de mon compagnon… Je suis chanceuse d’être si bien entourée.

J’ai aussi fait de belles rencontres sur les réseaux sociaux. Twitter m’a permis de rencontrer un nouveau bêta lecteur, mais aussi de discuter avec plein d’auteurs et autrices, des plus débutants au plus chevronnés, ainsi qu’avec des blogueurs et des lecteurs passionnants. Les Imaginales ont également été un moment précieux, une immersion dans ce monde de l’Imaginaire qui me plait tant. En 2023, il faudra trouver d’autres festivals, mais j’ai hâte de revoir tous ces gens qui comptent pour moi, d’en rencontrer de nouveaux et de parler toujours plus de littérature et de culture geek.

Le mot de la fin

Bref, pour moi, 2022, a été une merveilleuse année. Sur le plan personnel, j’étais en mission chez un client, qui m’a laissé un peu plus de temps que mon emploi habituel. J’ai aussi regardé mon mini Lo grandir, et malgré quelques frayeurs, il a poussé comme une pâquerette pour devenir un joli poulain d’un an et demi bien dans ses sabots. L’année prochaine, je vais le ramener près de chez moi pour pouvoir en profiter au quotidien, et même si ça me fait flipper, parce que j’ai peur de ne pas être à la hauteur, j’ai hâte de vivre avec lui plein de belles choses.

J’avais annoncé que 2022 serait mon année, et ça a été le cas. J’ai bon espoir que 2023 poursuive sur la même voie, et je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour que ce soit le cas.

Je vous souhaite à tous une année 2023 remplie de beaux rêves, de lectures palpitantes et de douceur. On se retrouve bientôt.

Portez-vous bien !

Catégories : Bilan

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