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J’ai hésité à faire cette chronique, car je vais y répéter beaucoup des choses dites dans la précédentes, mais comme je sais qu’il est important de soutenir l’autrice qui est en auto-édition, je me suis décidé quand même !

Après ma lecture d’Elisabeta, j’ai eu envie de poursuivre dans l’univers de Rozenn Illiano. J’ai été si enchantée par sa plume, que j’avais envie d’en découvrir plus, dans un autre univers qui m’attirerait plus (comme j’avais dit, les vampires, c’est vraiment pas mon truc).

Dans le Grand Projet de l’autrice (déjà expliqué dans l’article précédent, je vous renvoie au site de l’autrice si vous voulez en savoir plus), L’Ombre dans la pluie s’inscrit dans la collection La boîte noire, une boîte de nuit qui emploie plusieurs sorciers. Dans cette même collection, vous pouvez par exemple retrouver Le phare du corbeau.

Mais parlons de l’histoire. Oxyde, un sorcier puissant, se retrouve embrigadé par son ami Edgar, prêtre exorciste, dans une histoire d’exorcisme qui leur rappelle terriblement une mission vieille de dix ans qui a mal tourné. Ils y voient tous deux un moyen de réparer leurs erreurs passés, mais l’esprit ne se laisse pas faire, le Vatican s’en mêle… Voilà les deux amis partis à Rome pour bannir l’esprit, avec l’aide de sœurs exorciste.

Une nouvelle fois, la plus grande réussite du livre repose sur ses personnages. Oxyde, pourtant capable des choses les plus incroyables grâce à sa magie et son jumeau astral, est un être rongé d’angoisse, de remords et de peurs. Il craint toujours de mal faire, de se laisser submerger par une puissance qu’il ne maîtrise pas, de cette part de lui-même qu’il ne connait pas, qu’on lui a volé. C’est sans nul doute le personnage le plus développé, même s’il est entouré du soutien d’Edgar le fidèle, d’Aidan le prêtre désabusé, d’Auguste le mentor disparu et d’autres que vous découvrirez dans les pages.

Car oui, la trame du roman alterne entre le présent et le passé, ce moment où Auguste, un vieux prêtre exorciste, a pris sous son aile les deux âmes égarées qu’étaient Oxyde et Edgar. Ces plongées régulières dans le passé éclairent le présent au fur et à mesure avec subtilité, ainsi que la psychologie d’Oxyde, la star de ce roman. Il était amusant d’ailleurs de commencer à tisser des liens déjà avec Elisabeta, car on peut déjà voir des liens se tisser entre les deux œuvres.

Ce qui fait du bien, je crois, c’est la bienveillance que les personnages ont les uns pour les autres. Comme dans Elisabeta, les personnages prennent soin les uns des autres, se soutiennent, et s’il y a bien sûr des antagonistes, il y a surtout un amour qui soutient le groupe. On ressort du livre avec la sensation satisfaite d’avoir vu des gens accomplir ce qu’ils désiraient, et en ressortir grandis.

Enfin, le rythme est porté par l’enquête à laquelle se prête les protagonistes. Au sein d’un imaginaire exorciste mâtiné d’une typologie magique que je n’avais jamais croisée, je me suis laissée prendre à ce mystère, curieuse de découvrir comment chacun pratique son exorcisme, et ce que cette manière de faire révèle des personnages !

Bref, je vous recommande ce livre, et je continuerai ma découverte des livres de Rozenn Illiano, car à coup sûr, de belles histoires se cachent entre ses pages.

D’autres critiques enthousiastes chez Le syndrome Quickson et Au pays des caves trolls.

Catégories : A découvrir !

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